• Sixième partie : Mission périlleuse

    Une fois à la sortie de la ville, nous prenons notre plan à la main.

    - Alors, dans quelle direction allons nous ? Je questionne Hiroshi sans douter de la réponse.

    - Franchement... J'en ai aucune idée.

    - Ben tiens, ça m'étonne.

    - Voyons voir... Tu peux me repasser l'affiche s'il te plait ?

    - Oui, voilà.

    Je lui tend le bout de papier et il le lit attentivement.

    - Tu trouves un indice ?

    - Non pas du tout ! Je vérifiais juste qu'il n'y avait rien marqué à propos de l'adresse ! Rigole-t-il.

    - Non mais je te jure...

    Nous continuons de marcher sans but précis, espérant que la chance se tourne vers notre destin.

    Sur la route, un détail me trotte dans la tête sans cesse.

    - Dis moi, Hiroshi...

    - Oui ?

    - Cela n'a rien à voir avec la mission, mais...

    - Qui a-t-il ?

    - Lors de notre rencontre à Konu, comment se fait-il que tu étais dans les parages, et pourquoi es-tu venu ?

    - Ben, déjà, ça te pose un problème que je sois intervenu ?

    - Non, bien sûr que non ! C'est juste que c'est une drôle et heureuse coïncidence ! Mais, je ne crois pas vraiment aux coïncidences.

    - Je traînais dans la ville, tout simplement, et je n'allais pas laisser une fille se faire défoncer par un de ces prétentieux éléments d'une autre guilde. C'est le destin qui a choisi que tu resteras en vie. Ta fin n'est pas prévue tout de suite.

    - Tant mieux, si tu le dis.

    J'avoue qu'au fond, c'était une question assez idiote. Je ne sais pas ce qui m'arrive en ce moment.

    2 heures de marche, c'était un peu trop pour moi. Nous entamons la 3eme, mais mes jambes ne me répondent plus. Nous décidons alors de faire une pause.

    - Tu n'es pas fatigué ? Je demande à mon coéquipier.

    - Non, ça va, j'ai toujours appris à réguler mon souffle pour ne pas être à plat.

    - Je devrais apprendre, ça peut servir, je suis complètement lasse.

    - Étrangement, je suis plus fatigué que d'habitude, j'ai envie de...dormir...

    - Dormir ? Attention, peut être que des ennemis utilisent un sort de somnolence !

    - Mais non ! J'ai le droit d'être un peu épuisé quand même !

    - Désolée. Je suis un peu sur les nerfs en ce moment.

    - Ne t'inquiète pas, ça ne recommencera pas. Je suis dorénavant capable de gagner un combat de un contre deux. Je te protégerai.

    - Ah ça non ! Je peux me battre aussi ! Tu ne seras pas seul.

    - J'espérais te l'entendre dire. Allez, continuons.

    Nous reprenons la route pour rentrer à la base, mais prenons un itinéraire différent au cas où les personnes invisibles se trouveraient sur le chemin. On a beau espérer, je pense que cette journée n'aura en fait été qu'une simple et longue balade.

    Contrairement à ce que je croyais, notre chemin est semé d'embûches, et nous arrivons dans des ruines d'un ancien temple. Je déchiffre quelques bribes écrites çà et là en crof (notre langue ; j'ai accessoirement appris à parler plusieurs langues afin de vous raconter cette histoire, étant donné que la mienne n'est plus d'actualité). Je réussi à lire une phrase entière lorsque le muret rempli d'inscriptions s'effondre.

    Soudain, tout commence à s'écrouler, même le sol sous nos pieds, ce qui nous fait perdre l'équilibre. Au bord du gouffre, Hiroshi me retient pile à temps alors que je suis en plein dans un immense trou. Il a réussi à atteindre d'une main le bord de la falaise, mais nous sommes trop lourds. Il risque de lâcher prise un moment.

    - Ah !

    - Tu tiens le coup, Lara ?

    - Oui... Mais... Tu ne vas pas pouvoir tenir encore longtemps.

    - Ne perds pas espoir.

    Il a beau dire ça, je sens l'inquiétude dans sa voix. Alors il se retourne vers moi, et dit en souriant :

    - On reste encore en équipe, hein ?

    - ...Hiroshi...

    - Attends un peu...

    Il essaye de nous relever, en vain.

    - Hiroshi...

    - Quoi ? Ne t'inquiète pas, on va s'en sortir.

    - Je suis...désolée.

    - Hein ?

    Comme je sais qu'il ne me lâchera pas ma main, je plante mes ongles dans la sienne. Il ne peut alors s'empêcher de détendre sa main afin de mieux supporter la douleur. C'est une opportunité qui s'offre à moi. Nos mains se desserrent, et je me laisse tomber dans le vide.

    - Non, Lara !

    Ma chute est tellement longue que je crois que cette crevasse ne s'arrêtera jamais lorsque ma course se termine nette sur le sol de pierre. Je crois que mon corps ne supportera pas plus.

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