• Septième partie : L'élément du feu

    Je me réveille avec peine dans une sombre grotte. Je ne vois pour l'instant personne à mes côtés. Hiroshi s'en est sûrement sorti, et cette pensée me réconforte beaucoup. Je n'essaie pas de me relever, je sais pertinemment que je n'y arriverai pas. J'en profite alors pour me reposer davantage.

    Je me retrouve encore une fois dans une pièce obscure, mais j'ai été déplacée. Ai-je été somnambule ou quelqu'un m'a t-il transporté ? J'opte pour la deuxième solution étant donné que je suis bandée et soignée de toute part. Je sens que mon dos est complètement brisé, mais étrangement je ne ressens que très peu la douleur. Sans doute vais-je mourir alors j'ai moins mal rapport à ce qui m'attend...

    A la place, je vois une lueur jaunâtre qui éclaire le fond de la pièce. Quelqu'un arrive. J'espère seulement que ce n'est pas encore un de ces maudits éléments de la terre, ou même d'un autre district.

    Je ne vous explique pas ma surprise lorsque je vois Hiroshi avancer vers moi ! Il s'assoit à côté de moi, et son regard est vide, mais en même temps rempli de reproches. Je vais me faire engueuler...mais j'ai une bonne raison. On peut certes dire que j'ai agi sur un coup de tête, mais ce n'était pas un mauvais choix. Au lieu de ça, il me dit d'une voix calme :

    - Alors, tu te sens comment ?

    - Euh...bien, je crois.

    - Tu ne me refais plus un coup pareil, d'accord ?

    - Oui !

    - Sinon je me fais engueuler, moi ! Tu es nouvelle, alors tu es sous ma responsabilité !

    Il a la force de plaisanter. Décidément, je crois que je n'atteindrai jamais son niveau.

    - Et... Pour mes blessures, j'ai vraiment de la chance, tu as réussi à me soigner ?

    - Tes blessures étaient terriblement profondes, répond t-il d'un ton sec. À croire que la malchance est ta meilleure amie. J'ai eu recours à un sort de guérison, et je ne sais par quel miracle il a fonctionné.

    J'en reste muette. Que voulez vous dire après avoir frôlé la mort ? Mais je me colle contre mon ami, pose ma tête sur son épaule, et juste avant de me rendormir, lui dit :

    - Merci.

    J'aurais pu dire plein d'autres choses, mais vu les circonstances, ça m'a semblé un modeste remerciement acceptable. Les belles phrases ne servent à rien tant que l'intérêt n'y est pas.

    Je me réveille une dernière fois quelques heures plus tard. J'ai mon compte, je ne pense pas dormir plus de la journée. Je me retourne dans tous les sens, mais ne vois à nouveau personne. Pas d'inquiétude, il a dû aller chercher quelque chose. Mais...attends... Je ne suis plus dans la grotte ? On dirait que je suis dans une maison ? Et je ne reconnais pas ma chambre. Ou suis-je ? Je m'affole pour rien, je suis sûrement chez Hiroshi. Ça m'a toujours fait bizarre d'être dans la chambre d'un garçon, mais maintenant cela m'est égal. Il vient de me sauver une seconde fois la vie, je ne vais pas faire la difficile. Mais sa chambre me semble très étrange...

    Après avoir observée attentivement chaque recoin de la pièce, je suis pratiquement sûre de ne pas se trouver chez lui. Les murs sont rouges, des posters d'éléments du feu, et des sortes de figurines en forme de flammes ornent les étagères. Quelqu'un m'a une énième fois enlevée. Je commence sérieusement à en avoir marre. Je me lève, m'approche lentement de la porte, et m'apprête à vérifier qu'elle ne soie pas verrouillée lorsqu'elle s'ouvre d'un coup, me projetant en arrière.

    - Salut ! Alors, tu as enfin fini de dormir, petite paresseuse ?

    - Un élément du feu ? Que me voulez vous ? Dis-je paniquée.

    - Du calme ! Je suis un vieil ami de cet abruti d'Hiroshi !

    - De...

    - Oui, ne t'inquiète pas, il ne te fera aucun mal ! Dis à son tour mon partenaire en entrant dans la pièce.

    - Ah, d'accord. C'est juste que ce n'est pas courant deux éléments d'un district différent qui soient amis !

    - Je te l'accorde, c'est vrai. Répond mon ami. Eh, pourquoi tu me traites d'abruti ? Demande t-il soudain à l'autre.

    - Tu n'en as toujours fais qu'à ta tête !

    - Ça ne fait pas de moi un abruti ! Réplique Hiroshi sur le ton de la rigolade.

    Nous rions tous les trois. En ce moment, je n'ai pas vraiment l'occasion d'éprouver des moments de bonheur. 

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